La musique des caraïbes

La musique des caraïbes
Domaine-Karaibes

Que seraient les Antilles sans la musique ? La musique est là dans tous les moments marquants chez les antillais. Sa grande diversité est le fruit du mariage de plusieurs cultures et influences notamment l’influence africaine qui se ressent au niveau des rythmes et des percussions qui lui sont caractéristiques.

Le Gwo-Ka

Il est né au 18ème siècle grâce aux esclaves africains désireux d’affirmer leur identité et de perpétuer leur patrimoine culturel. Il s’agit d’un genre musical qui s’accompagne de tout un univers culturel. Il constituait un moyen d’évasion et de communication pour eux leur permettant de résister à l’oppression coloniale et aux tentatives d’annihilation de leur culture. C’est aujourd’hui la première musique et danse de la Guadeloupe. L’essentiel des mélodies est joué à l’aide de tambours et d’instruments de percussions divers.

Le Gwo-Ka s’adapte à chaque étape de la vie rurale. Il contient des chants différents pour chaque moment particulier de la vie quotidienne comme : les chants de travail, les chants du dimanche, les chants de veillée et le lewoz (soirées organisées).

Le Gwo-Ka compte sept rythmes fondamentaux parmi lesquels : le Tumblak qui est un rythme joyeux et rapide, le Graj joué à l’occasion de travaux collectifs, ou encore le Woulé qui est un rythme en trois temps accompagnant le travail aux champs.

Le Gwo-Ka est joué à l’aide de 2 à 3 boulas (tambours qui émettent des sons graves) et un tambour maké (au son plus aigu servant à jouer les solos). Le tout est soutenu par un chant (chantè) et des chœurs (répondè).

La Biguine

La biguine trouve ses origines dans le jazz américain de la Nouvelle-Orléans et se joue à l’aide d’instruments similaires : trombone, clarinette et banjo. Elle a vu le jour dans les années 30 et son nom viendrait du mot anglais « begin » prononcé par le chef d’orchestre pour mettre en marche la musique. Elle se danse de façon rythmée avec un code vestimentaire particulier (robe doudou pour les femmes et costume de soirée pour les hommes). Sous l’influence de genres musicaux populaires comme le Calypso, le Merengue et la musique cubaine. La biguine tend à inclure d’autres instruments de musique comme le saxophone, la batterie, la guitare, etc.

Le zouk

Il s’agit d’un genre musical un peu plus récent, né dans les années 70 et popularisé dans les années 80 par le groupe antillais Kassav grâce à des tubes dansants comme Zouk la sé sèl médikaman et vini pou ainsi que par Zouk Machine un peu plus tard. Le terme zouk, très usuel aux Antilles signifie simplement « danser » mais à l’origine il faisait référence à une fête rurale durant laquelle on pouvait entendre un orchestre composé : d’un accordéon, de maracas, d’un tambour et d’un triangle. Henri Guédon (percussionniste martiniquais) a affirmé que ce terme portait déjà ce sens dans les années 60.

Dance Hall

Il est né à la fin des années 1970 d’une association de ragga et de reggae et est originaire des îles anglophones comme la Jamaïque. C’était initialement une variante du reggae mais l’introduction de sonorités plus électroniques dans les années 80 a donné une musique plus rythmée connue sous le nom de ragga. Le collectif Karukera Sound System a apporté un nouveau souffle au genre dans les années 90 dans les Caraïbes. Ce collectif a révélé quelques illustres DJs comme Admiral T et Kurtis.

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